Deux singles et une bonne gueule suffisent parfois pour s'enthousiasmer. Souvent pour rien, certes. C'est mon cas ici avec Esser et ses morceaux Headlock et I Love You, me rappelant alternativement Riton et ses bricolages electro-pop et le sens mélodique de Jim Noir. Une musique bricolée à partir de petits bouts de rien, à la manière d'un Mc Gyver au top de sa forme capable de fabriquer un lance missile avec un lacet du scotch et un escargot. Le tout formant une ensemble cohérent, dansant et efficace. A suivre de près donc...
L'HYper PRésent Appliqué à la Musique (et autres trucs...)
31.10.08
Esser
Deux singles et une bonne gueule suffisent parfois pour s'enthousiasmer. Souvent pour rien, certes. C'est mon cas ici avec Esser et ses morceaux Headlock et I Love You, me rappelant alternativement Riton et ses bricolages electro-pop et le sens mélodique de Jim Noir. Une musique bricolée à partir de petits bouts de rien, à la manière d'un Mc Gyver au top de sa forme capable de fabriquer un lance missile avec un lacet du scotch et un escargot. Le tout formant une ensemble cohérent, dansant et efficace. A suivre de près donc...
Bloc Party - Intimacy
25.9.08
Black Lips @ la Boule Noire
Exemple : hier soir, retardant volontairement mon arrivée à la Boule Noire d'une bonne heure afin d'éviter les pénibles Cheveu, voilà qu'à peine rentré dans la salle, ceux-ci arrivent sur scène :
- prétextant que les gens étaient en retard
- prévenant qu'ils n'avaient pas fait de balance
- expliquant qu'ils allaient tenter des chansons "pas encore très carrées"
Cheveu : un joli tee shirt et puis s'en va
Mark Sultan, inspiré
Black Lips aux couleurs de l'Ajax
Oui, nous aussi on voulait partir pendant Cheveu...
Moustache et bite à l'air, rock'n roll quoi...
23.9.08
The Futureheads & The Lemonheads @ Maroquinerie
A voir la faune présente, il semble évident que les Futureheads seront les plus attendus, et les Lemonheads plus une (re)découverte. Moi le premier.
The Futureheads
Tahiti Boy And The Palmtree Family : beaucoup de monde sur scène, pas besoin d 'en avoir devant(?)
Place aux Futureheads dans une salle bien plus remplie et visiblement heureuse de les retrouver. Difficile de reprendre sa respiration pendant les 45 minutes qui suivirent tant les chansons furent jouées à un tempo ultra rapide. Mais ici le son était parfait, les changements de rythmes carrés et les vocalises réussies. Le groupe transpire (littéralement) la bonne humeur et la joie d'être là. Une set list sans surprise majoritairement composée de morceaux issus de leur premier album ; les deux derniers se partageant les miettes. Un excellent moment donc pour les habitués aux titres des Futureheads, reconnaissant non sans mal les détails intéressants qui parsèment les chansons. Sûrement plus difficile d'approche pour les "non avertis" chez qui l'impression de similitude prédominera. Etrange paradoxe (que cette difficulté d'approche) pour un groupe souvent réduit à du "tatapoum britannique".
Barry Hyde, "front man" des Futureheads
Evan Dando, increvable leader des Lemondheads
Attention, changement radical de format de chansons avec la venue des canadiens d'Islands dès le mois prochain.
12.9.08
La Saga Touillette ; le Retour
Previously on La Saga Touillette
La sédentarisation de mon activité professionnelle Chandlerique m'a mené vers une sorte d'élitisme de la touillette. Je ne m'en suis jamais caché. Présentée dans l'épisode précédent, je n'avais d'yeux que pour elle. Sa forme parfaite, sa belle couleur blanche, ses petits trous géométriquement identiques qui invitent de manière aguicheuse mes petites dents pointues à venir s'y planter. Le petit rituel du démembrement méthodique de la touillette était devenu un plaisir. Le plaisir une habitude. L'habitude un réflexe. Le réflexe une manie. La manie une drogue. Oui. J'en étais dépendant. Si bien que le jour ou j'insultais ma mère lorsqu'elle me surprit en train de massacrer sa machine Nespresso qui ne me donnait pas ma dose de plastique quotidienne, je décidai d'agir.Il fallait pour cela s'éloigner de la tentation permanente, de la source. Je demande donc de changer de mission, et d'entamer ainsi une phase de nomadisme qui me permettra de ne point nouer d'attachement à une quelconque touillette.
Mais avant de partir, comme un condamné demande une dernière cigarette, où un pauvre participant à D&CO demande à voir une dernière fois son appartement avant le carnage, je m'autorise une dernière dose. Le long couloir menant à la machine parut s'étirer au rythme se mes pas...Point d'effet de style, juste que j'ai toujours trouvé trop long ce foutu couloir. J'ai opté pour un moment seul, un ultime tête à tête avec elle. Afin d'en garder un souvenir particulier, je tente une chose folle ; j'opte pour le café au lait. Un peu de fantaisie pour dédramatiser ce moment intense ne sera pas de trop.
Je met la pièce, enlève deux doses de sucre, enlève à nouveau une dose de sucre car je n'avais pas appuyé assez fort, après m'être demandé si le café au lait pouvait nécessiter plus de sucre que le café normal, je décide, afin d'éviter tout désagrément, de remettre une dose de sucre, puis d'en remettre une car je n'avais appuyé assez fort, je choisis "Café au lait" (en grains bien sur, quand on a un peu de classe, de goût, il est inconcevable de choisir les boutons du coté "café soluble". Enfin...).
La machine démarre, crache son sucre, prend en compte ma commande, la grave sur un morceau de bois (du cèdre), la propulse dans un tube à air comprimé afin qu'elle parvienne en Colombie à Marcelito, 9 ans, qui de ce pas, va chercher sur le caféier planté par son grand-père (Angelo) les meilleurs grains, puis les enveloppe dans petit mouchoir de soie brodé par sa grand mère (Raphaela), remet le paquet dans le tube à air comprimé, qui propulse alors le tout dans la machine de départ, là, sous mes yeux. Le paquet est alors "débrodé" fil par fil afin que chaque grain en soit extrait, puis pressé entre deux rouleaux de bois d'érable de manière à produire la poudre marron qui tombe alors dans mon gobelet. Le téléphone sonne alors chez Robert, à Evian. Mais pas n'importe quel téléphone. Non, le téléphone rouge. Alors il sait qu'il doit aller mettre le tuyau dans la source naturelle à coté de laquelle il vit, afin qu'il en aspire le plus de liquide qui sera propulsé de manière quasi instantané au travers d'un tube chauffant, dans mon gobelet alors vierge de liquide. Paul Milka et sa vache violette connaîtront le même appel.
Bon, forcément de l'extérieur, ça donne "tvvvvvrtt prft prft *sucre* krlk krlk krlk krlk krlk ssssssst *café* ____________(silence)________ TIC frol frol frol frol *eau + lait*. Ce qui est beaucoup moins sexy.Oui, les machines à café aussi sont plus belles de l'intérieur que de l'extérieur.
C'est à cet instant qu'un déclic mécanique, suivi d'un bruit de chute de plastique vient traditionnellement accompagner le plongeon de la touillette dans le gobelet, tel Greg Louganis du haut de son plongeoir lors de la finale olympique de Séoul en 1988.
Mais là, le silence fut glacial. Après avoir attendu une quinzaine de minutes sans bouger, que la loi de la nature soit respectée, je me résout à quitter du regard le gobelet vide de touillette, et à le remonter lentement jusqu'à parvenir à la fourbe affichette :"plus de touillettes".
Ma vie fut un film de Buster Keaton au ralenti et sans les gags pendant de longues heures...Avant que ne revienne la couleur, que je souffle un bon coup, et m'y persuade d'y voir un signe du destin...
10.9.08
Black Kids @ Black Session
Après une prestation très correcte à Rock en Seine (pas facile de jouer face aux Raconteurs), place au Grand Journal, à l'Album de la Semaine à Taratata et donc cette Black Session.
Après avoir passé le dernier - excellent - single de Tv On The Radio, les cinq Black Kids débarquent le sourire aux lèvres. Quarante-cinq minutes durant, leur album sera mis à nu devant un parterre décidé à venir se trémousser légèrement (pas trop quand même) devant leurs micros.
Les temps creux de l'album, restent creux en live et permettent de prendre le temps d'observer la dextérité d'un bassiste aux lignes groovies et inspirées. La guitare, en retrait par rapport au duo de synthés féminin, est assuré sans chichis par le chanteur Reggie, dont le futal me fit une fois de plus regretter qu'un jour, une personne pensa "tiens, je vais inventer le slim".
Comme je ne connais pas cette personne, probablement décédée dans d'atroces souffrances, je me contenterai de faire un gros BOUH aux Strokes pour l'avoir remis au goût du jour. Quel intérêt y a t-il à vouloir montrer dans quel sens ses burnes sont collées ? Montrer laquelle de sa couille droite ou sa gauche est la plus proéminente ? Prend une balance, pèse les, écris le résultat sur une feuille blanche avec une stylo de la couleur que tu souhaites, et fout toi ça dans le dos. Ça économisera le lubrifiant nécessaire pour l'enlever ce foutu slim.
9.9.08
Werchter - Samedi
Glamour.
Arrivent alors les néo-hippies-branchouilles MGMT. Autant leur album « Oracular Spectacular » contient un nombre de perles étonnant pour un premier essai, autant leur prestation live de la Maroquinerie il y a quelque mois m'avait parue moyenne. Forcé de constater que rien n'a changé depuis...Les conditions privilégiées de la douillette salle du 20ème arrondissement parisien laissant place à une foule de festival bien compacte sous un léger crachin, l'impression finale en pâtit. Nouvelle déception.
Pelle qui n'a pas intérêt à lâcher son micro
Editors, ils ont froid, nous aussi...
Caleb vient de comprendre la "blague de la piscine"
Ce qui passe difficilement en album, comme On Call, devient ici un joli moment où chaque note éraillée sortant de la bouche du jeune homme amène son lot de frissons.
Thom Yorke, miaou
5.8.08
Werchter - Vendredi
The Black Box Revelation
- Slayer qui aura au moins eu le mérite de me faire sourire. Grosse puissance métaleuse, basse matraquée, chant hurlé, cheveux balancés en rythme, poils dehors. Pas de doute, Mika est loin. Tous les clichés affublés au "hard rock" sont présents pendant ces 45 minutes de set, et c'est à voir. Une fois. De loin. Au soleil. Allongé.
- Ben Folds : compris en deux minutes trente que je ne me lèverai pas pour regarder de plus près le bonhomme. Vite vu donc que mon intérêt était bien ailleurs : son set accompagnera (provoquera ?) une légère et réparatrice sieste.
- My Morning Jacket : sur le réveil de ma sieste, le début du concert me parut assez plaisant et entrainant. Une fois totalement revenu à moi, mes yeux et oreilles à nouveau fonctionnels, soit le groupe décida de jouer de la soupe, soit ce début sympa faisait illusion le temps que je me réveille. Option 2.
Ben Folds
Jay-Z
Zita Swoon
Hot Chip
Impression ici largement renforcée après une prestation de haute volée. Les titres sont triturés, maltraités, mais reconnaissables pour toute oreille connaissant les bestiaux en détail. Le rythme ne diminue pas, seule l'intensité voyage sur des montagnes russes. Montées abruptes et syncopées, descentes rapides et brusques, basses saturées et compressées, couleur vert fluo. On s'y retrouve.
Un peu moins dans la tentative "rock star" de l'un des deux acolytes, venant micro à la main exciter un public qui n'en avait pas vraiment besoin. Déjà pas vraiment heureux au chant, il ne le sera pas plus sur une tentative de shoot dans un ballon arrivé sur scène. Celui-ci ayant été plus rapide que le pied du monsieur pour décamper, la chute ridicule fut proche. Il a alors compris. A repris place derrière ses platines. A balancé le Pogo tant attendu. Joie.
Digitalism
Oui, mais non.
Moby
23.7.08
Werchter - Jeudi
A l'époque déjà, Mr Jones me tapait sur le système. Compressé dans la foule et imaginant le set des Vampire Weekend se dérouler sans pouvoir en capter le moindre son, le mauvais rock FM des Counting Crowes passa donc assez mal.
Counting Crowes, pénible
Shameboy, surprise
Mika, chiant
Soulwax, tuerie
Malheureusement le trajet en caisse après un réveil à trois heures du matin aura raison de moi et de mes gambettes, et me guidera droit sous la tente plutôt que devant ces remixeurs de grand talent que sont les frères Dewaele, ou encore devant les Chemical Brothers (dieu sait si je les attendais pourtant...).
Tout juste le temps de voir REM balancer un What the Frequency Kenneth sans surprise mais avec grande maîtrise.
REM, convenu
Le "plaisir" des retrouvailles avec un énorme camping désormais de nuit, sous le brouillard, et surtout parsemé de tentes jumelles (merci Quechua) fut heureusement réduit à sa portion congrue grâce à un éclairage des plus puissant, mais également une tonnelle décorée avec goût par de talentueux artistes.
Werchter 2008 - Ready, Steady, ...
Parmi les festivals européens, Werchter apparait comme l'un des poids lourds aux cotés de Reading, Glastonbury, ou encore Benicassim. Les grosses têtes d'affiche s'y côtoient et les festivaliers de tous horizons s'y bousculent chaque été vers le début du mois de Juillet.
Au glamour de la côte méditerranéenne espagnole et au partenariat avec NME, Werchter - frites et fricadelles mises de coté - peut se targuer d'une organisation des plus pointilleuse et se colle une étiquette de festival écolo. Ramassage de gobelets "rémunérés" par des tickets boisson (20 ramassés = 1 boisson, rock'n roll), de multiples incitations audio-visuelles à jeter ses ordures dans les poubelles adéquates ("feed the rabbit") et bon nombre d'animations dans l'esprit "green" sont mises en avant.
Bien entouré, je décidai cette année d'y passer les quatre jours que dure cet évènement, principalement attiré par une affiche grandiose (Beck, dEUS, Radiohead, Raconteurs, Kings of Leon, Chemical Brothers, Neil Young, Editors, Hives, ...) , mais également par l'envie de voir autre chose après les Eurockéennes en 2006 et le FIB l'an passé.
GO !
22.7.08
Maths Class : Foals déjà has been ?
Pas encore rattrapés, encore moins dépassés, Foals fait déjà des émules. Mieux encore, ils partouzent avec iForward, Russia! et les Blood Brothers pour donner naissance aux Maths Class.
Maths Class - Emporio Laser
Maths Class - Nerves
Difficile de prévoir une durée de vie pour ces agités déjà clippés plusieurs fois, mais également de ne pas y voir un potentiel certain. Leur énergie communicatrice et leur petit synthé entêtant (We Are The Nightlife) suffisent en ce mois de Juillet à me faire passer d'agréables moments.
Beck - Orphans
En voici par ailleurs le clip :
Ce titre résume bien à la fois le travail d'écriture fourni par notre blondinet sur l'album (avec un véritable moment de grâce atteint en milieu de morceau), mais aussi la teinture apportée par la production de son pote Danger Mouse. Sans rien bouleverser au style (même s'il est difficile de parler d'un style au sujet de Beck tant il a toujours cherché à voyager entre plusieurs) maintenant connu depuis plus de quinze ans, le fruit de cette collaboration semble avoir réussi à redonner un coup de fouet à une discographie qui s'endormait un peu après les frères "Guero" et "The Information".
18.7.08
Black Kids - Partie Traumatics
La simple écoute des deux premières chansons me ferait chavirer de bonheur dans le métro un lundi matin. Je parle au conditionnel, bien sur, je ne sourirai JAMAIS dans le métro un lundi matin. Rien que par signe de rébellion profonde envers l'inventeur du lundi matin.
2. Partie Traumatic
3. Listen To Your Body Tonight
4. Hurricane Jane
5. I'M Making Eyes At You
6. I'Ve Underestimated My Charm (Again)
7. I'M Not Gonna Teach Your Boyfriend How To Dance With You
8. Love Me Already
9. I Wanna Be Your Limousine
10. Look At Me (When I Rock Wichoo)
16.7.08
Late Of The Pier, dopage autorisé.
Ok, je valide, mais mollement. C'est donc avec une légère appréhension que je me lance à l'écoute de leur 3ème EP, "Space And The Woods".
- "Salut, c'est encore nous, les Late Of The Pier, on a trouvé un peu de sous pour rajouter des stéroïdes dans nos lignes de basse et un peu d'extas dans la voix, ça te plait?"
Un peu que ça me plait.
- le record du monde d'apnée en eau bouillante (et encore, le type est mort)
- le temps qu'il faut à un candidat de Secret Story pour comprendre que, non, le secret de ses camarades de jeu n'est pas qu'ils sont agrégés en lettres modernes.
- le temps qu'il faut pour un candidat de l'île de la Tentation pour comprendre ce qu'est un agrégé en lettres modernes.
- le temps qu'il faut à un tentateur de l'île de la Tentation pour comprendre ce qu'est une lettre.
15.7.08
The Black Kids vous apprendront-ils à danser ?
Un premier recueil de démos, "Wizard of Ahhhs" offert au monde entier via leur page myspace, et voilà le buzz lancé outre-atlantique. Pitchfork ou encore Rolling Stone y fleurent le bon coup et braquent les projecteurs sur eux.
Un frère et une soeur se cachent sur cette photo. Pas d'indice.
Un mélange qui peut faire peur aux vues des groupes pré-cités (Shout Out Louds portés disparus avec un second album très moyen, I'm from Barcelona assez vite irritants, voix du chanteur d'Hot Hot Heat souvent à la limite de la justesse), mais qui sur la foi de leur excellent I'm Not Gonna Teach Your Boyfriend How to Dance with You, vient renifler les dessous de bras imberbes de cousins britanniques Cajun Dance Party, ou Los Campesinos! qui avaient "à leur époque", brûlé pas mal d'étapes après à peine un ou deux titres produits.
Mais à part ça, aucun lien.
Nous avons ici une pop excitée et mignonne parfumée par des synthés venus tout droit des 80's et surtout une voix très singulière. La qualité générale se confirme avec leur EP suivant, "I'm Not Gonna Teach Your Boyfriend How to Dance with You" qui reprendra le meilleur des démos déjà connues. Leur premier album "Partie Traumatics" viendra confirmer (ou pas) dans une semaine, si l'ensemble tient la route sur une dizaine de titres.
2.6.08
Time is running out
Mattew Bellamy, des fois, il dit pas de la merde. Il la chante ouais, mais ça veut dire quelque chose des fois ce qu'il miaule Mattew. Par contre, parfois, il dit de la merde en chantant comme une merde. Mais là n'est pas mon propos.
Le blog au début, tu découvres. Tu trouves ça drôle de poster des choses peu intéressantes dans le seul but de poster des choses, en surveillant le compteur de lecture, espionnant les provenances des cliqueurs perdus. Là tu vois que la majorité des clics sur le site ne viennent pas seulement de ta propre IP mais aussi de celle des gens harcelés pour qu'ils "aillent lire (mon)ton bloooooog".
Là, le blog agit comme les olives avec la bière l'été : ça pousse à l'abus. Tu as envie de poster toutes les aventures de tes morceaux de sucres, de broder autour de la dernière fois où tu as pris le vélib, de raconter ce que tu as ressenti lorsque la marseillaise a retenti dans le Stade de France lors d'un fameux soir de 1998 mais que comme un con, tu étais parti aux WC à ce moment là. Bref, les billets se multiplient, se suivent, se ressemblent (ou pas). Avec fierté, tu regardes alors le compteur de lecture dépasser les 25 personnes, voire FRÔLER la trentaine.
A ce moment là, lorsque tu te promènes dans la rue, tu te sens épié. Tu sais que la personne dans le métro qui était assise à 2 mètres de toi et qui a jeté un regard sur toi en rentrant dans la rame, LIT TON BLOG. Et tu sais qu'elle ne sait pas que tu sais qu'elle ne sait pas qui tu es. Et là, tu vis vraiment le truc.
Le téléphone sonne, probablement un appel de Tania Bruna-Russo voulant faire une chronique "tendance" sur ton blog pour Le Grand Journal, ou alors Gaspard de Justice venant te supplier de pouvoir poster leur prochain vidéo clip (mettant en scène une grand mère asiatique et mongolienne se faisant violer par 45 pécheurs habillés de maillots du RC Lens, afin de dénoncer la condition des pécheurs, les pôvres) en exclusivité sur ton blog car "trop cool mec".
Mais attention la chute est rude. Le mec du métro là, il matait juste la tâche de café sur ta chemise blanche débraillée de fin de journée de travail. En plus il a même pas internet le con (il s'adonnerait même paraît-il à la pêche et essaierait d'en vivre). Quant au téléphone, juste ta mère t'appelant et te rappelant pour te rappeler de la rappeler demain.
"Mais Maman, tu as lu mon blog au moins aujourd'hui ? "
"Ton ...?"
"....ok, embrasse le chat."
La gueule de bois. Après l'euphorie consécutive à la sensation d'inondation de l'Internet avec des octets produits manuellement (ou bien volés ailleurs), l'immense fierté de mener une armée de soldats buvant vos paroles et mieux encore les adoubant et attendant la bave aux lèvres la prochaine arrivée de vos directives bloggiques,...
On se rend compte.
On comprend.
On relativise même.
On se fait alors une raison.
Rien à faire, ... CET ENCULé DE GOOGLE NE VEUT PAS REFERENCER VOTRE BLOG COMME IL SE DOIT !!!!!!!!!
VOTRE PAROLE RESTE TUE !!!
Vos milliers (toujours être modeste) de lecteurs potentiels restent ainsi dans l'ignorance, ne sachant pas que leur mode d'emploi de la vie les attend sur vos pages.
Alors vos posts se font de plus en plus attendre, jusqu'à devenir rares. Très rares.
Et ainsi vient un message expliquant que le manque de temps, la perte d'un bras, d'une connexion Internet, ou la conjoncture, ou tout en même temps vous empêchent de venir nourrir votre page de mots.
Pourtant la page, à la base, elle est pas conne. Tu la nourris pas? Hé bien elle ne crève pas de faim, elle maigrit pas, ne dépérit pas.
Non, pire que ça en fait, elle vieillit.
PS: je viens tout de même de changer - ENFIN me crie le public (...ah non, j'avais juste laissé la TV allumée) - ma sélection du moment en mettant en avant une troupe américaine qui me tient à coeur. Les Little Ones, qui par leur pop frétillante comme des Fritzi Patzi (désolé de l'orthographe Mr Patzi), jolie comme un Ré Majeur et joueuse comme Karim Benzema, me firent passer d'excellents moments que ce soit avec leurs EP précédents ("Sing Song"), leur live du Nouveau Casino il y a quelques semaines, ou avec leur premier album "Morning Tide".
21.5.08
Beck is Back
Annoncé pour dans quelques semaines, le nouvel album de Beck a désormais un nom : "Modern Guilt", un nombre de titres : 10, et une durée approximative : trente / trente-cinq minutes ; sous peine qu'ils conservent la version originale de ce "Modern Guilt" enregistré main dans la patte avec Danger Mouse.
La date de sortie approchant, les langues se délient et les informations tombent. Je me livrerai bien à une simple traduction des éléments livrés par les deux comparses mais parler de chansons sans avoir pu les écouter m'emmerde.
Heureusement, Beckounet a eu l'aimable attention de laisser filer un des titres de son dixième album, Chemtrails. Pas de panique si vous ne savez où le trouver, inutile d'aller harceler votre grand-mère qui a bien connu le grand oncle de la soeur de la cousine germaine Germaine du beau père à la nounou de la maîtresse de CP de l'ancien pasteur de l'église de la nièce à la mère de Beck pour qu'il vous l'envoie, suffit de cliquer ici pour du streaming ou bien là pour pas de streaming.
Maintenant, on peut parler. Mais vite fait car extrapoler sur un album entier à partir d'un morceau dont on ne connait le statut (single ? morceau d'ouverture ? de clôture ?), c'est un peu comme un coup franc de Franck Leboeuf, ça mène souvent dans le mur.
Première impression, Beck semble s'éloigner de "Guero" et "The Information", et ces tentatives de bricolages à la "Odelay" en vieux.
J'ai lu que l'introduction du morceau, puis ses passages lents, faisaient penser au feu Beta Band. Y a du vrai là dedans, et ça n'est pas pour me déplaire, loin de là. Point de guitares, juste un combo piano / synthé / basse / batterie sur lequel plane son chant de manière assez détaché.
Ensuite, Beck a envie de s'énerver un petit peu. Mais pas pour aller frapper un voisin à coup de batte, non, plutôt pour aller se chercher une verveine à la cuisine. Du coup, la ligne de basse s'excite, le rythme augmente légèrement. Et là, il se passe pas mal de choses : Beck ouvre un placard, cherche son sachet de verveine, le met dans un mug "Simpsons", y verse de l'eau bouillante, et repart dans son salon le siroter.
Dès lors, Beckounet se calme à nouveau et nous raconte des trucs calmement. Seulement, à un moment donné, ça doit l'agiter ce qu'il dit car il renverse un peu de verveine bouillante sur sa cuisse (il était en bermuda vert kaki) et du coup, il se lève comme une furie car il a mal. Et ça l'énerve jusqu'à la fin du morceau.
Celle-ci me fait penser à celle de Diamond Bollocks, sur l'album "Mutations". Où sur une batterie partant dans tous les sens s'agite une grosse ligne de basse quasiment en mode soliste. Pas surprenant quand on sait que Joey Waronker est venu prêter main forte sur ce titre, tout comme il assurait la batterie sur Diamond Bollocks.
Beck, tellement véner à la suite de la brulure sur son bermuda, s'en va prendre sa guitare et conclure le morceau en lui faisant cracher de l'aigu.
Voilà qui promet.
20.5.08
Vampire Weekend @ Trabendo
Comme prévu le concert de Vampire Weekend au Trabendo était quelque part entre l'excitant et le joyeux, le rafraîchissant et le dansant ou le métro Porte de Pantin et le Zénith.
Comme convenu également, la quasi totalité de l'album fut jouée avec en prime une face-B et deux titres inédits dans la droite lignée de ceux déjà connus. Puis comme l'on s'y attendait, le groupe nous quitta après un rappel et une petite heure de spectacle. Les ronchons regretteront donc cette durée limite. Il est vrai que pour leur faire plaisir, le groupe aurait tout de même pu jouer six reprises de Radiohead et quatre de Pink Floyd afin de donner une tournure Mars Voltesque à la soirée. Non ?
Non. Le groupe est jeune, a le mérite de posséder un son, un style déjà unique (au moins actuellement) et reconnaissable, pourquoi leur demander de jouer autre chose que ce pour quoi on est venu les voir ?
A-Punk, même sans guitare a mis en ébullition un Trabendo déjà chaud comme une bouillotte après un M79 arrangé pour le live et Mansard Roof / Campus / Cape Cod Kwassa Kwassa parfaits pour faire monter la température en début de set. L'apothéose viendra avec One et son "gimmick" - Blaaaake's got a new faaaaace - repris, que dis-je, crié ! Que dis-je encore? Hurlé par la majorité du public, ravi de répondre à Erza Koenig et ses mocassins sans chaussettes. Celui-ci n'hésitant jamais lors des passages non chantés à faire étalage de ses talents de danseur de twist : Dick Rivers en aurait perdu sa banane huilée.
Non, vraiment ça serait injuste de reprocher quoique ce soit à cette joyeuse troupe, réalisant là le maximum pour contenter le public. Certes leur répertoire n'est pas à rallonge et peut laisser quelques non-fans sur leur faim en comparaison au prix du billet. Excusez leur jeunesse.
19.5.08
MGMT, Vampire Weekend : musique sous influence(s)
Mais c'est mérité, car c'est bien MGMT. Très bien même.
Si le premier n'a pas encore d'album, le second m'a carrément emmerdé sur le leur, le troisième mérite beaucoup plus d'attention.
Peut-être ont-ils préférés faire bander avec leur son, que mouiller avec leur posters.
Ah oui, j'oubliais les débuts de morceaux consécutifs à un "un, deux, trois" balancé l'air motivé par Cricri tapant ses baguettes entre elles, mais malheureusent coupés par un fondu noir accompagné des quatre notes mythiques sorties du synthé de Framboisier.
Le groupe savait-il jouer un morceau en entier ????
Voila des questions bien sombres qui me hantent, tout comme "pourquoi personne ne joue-t-il sur leur flipper ???", "qui a foutu ce poster des Doors???
Je m'égare.
rappelant parfois The Police (One), et aux rythmes dont l'inspiration africaine est évidente (Cape Cod Kwassa Kwassa).
Non, non, ne fuyez pas, il n'y a pas de solos de djembés, promis !
Par contre, on y trouve aussi des mélodies au violon en mode Rondo Veneziano (M79) et des petits riffs de guitare aussi mignons et bien pensés qu'un apéricube (A-Punk, Mansard Roof,...).
On peut deviner sans mal le contenu des trois quarts des conversations post-concert, dans lesquelles on trouvera pèle mêle les mots "excellent", "court", "terrible", "rapide", "j'ai faim", "putain de ligne 5", "c'est quand qu'ils repassent?".
De mémoire, on pourra les retrouver aux Solidays, aux Eurockéennes, à Arras, à Werchter, à Reading,...
Albums :
1. Time To Pretend
2. Weekend Wars
3. The Youth
4. Electric Feel
5. Kids
6. 4th Dimensional Transition (
7. Pieces of What
8. Of Moons, Birds & Monsters
9. The Handshake
10. Future Reflections
1. Mansard Roof
2. Oxford Comma
3. A-Punk
4. Cape Cod Kwassa Kwassa
5. M79
6. Campus
7. Bryn
8. One (Blake's Got A New Face)
9. I Stand Corrected
10. Walcott
11. The Kids Don't Stand A Chance
Clips: