L'HYper PRésent Appliqué à la Musique (et autres trucs...)

25.9.08

Black Lips @ la Boule Noire

Dès fois, je me dis que je dois être maudit, avoir le mauvais oeil, la schkoumoune, ou un truc dans le genre.
Exemple : hier soir, retardant volontairement mon arrivée à la Boule Noire d'une bonne heure afin d'éviter les pénibles Cheveu, voilà qu'à peine rentré dans la salle, ceux-ci arrivent sur scène :
- prétextant que les gens étaient en retard
- prévenant qu'ils n'avaient pas fait de balance
- expliquant qu'ils allaient tenter des chansons "pas encore très carrées"

Cheveu à la Boule Noire
Cheveu : un joli tee shirt et puis s'en va
Or, Cheveu, leur bordel musical transposé dans un appartement, ferait en temps normal, partir en courant le vieux duo flétri de "C'est du propre". Alors sans balance, et "pas très carré", je vous laisse imaginer le machin. On ne peut pas leur enlever ni leur envie ni leur implication, mais si on pouvait leur enlever leurs instruments par contre...

Mark Sultan à la Boule Noire
Mark Sultan, inspiré
La salle se remplit petit à petit, Mark Sultan attisant visiblement plus la curiosité que Cheveu. Cet étonnant bonhomme prend alors place derrière une mini batterie tout en tenant une guitare et se fixant un micro devant le nez. Une sorte de Remi Bricka version Garage-Rock commence alors un enchainement de chansons aussi courtes que furieuses. Bientôt rejoint par deux acolytes (seconde guitare + basse) et toujours sans prendre de pause entre les morceaux, le trio continue dans cette voie (de garage, ah ah). Un peu lassant sur la durée, mais parfois jouissif. Un bon tremplin pour la suite de la soirée.

The Black Lips à la Boule Noire
Black Lips aux couleurs de l'Ajax
J'avais été complètement pris dans l'ambiance électrique-bordélique de leur dernier passage à la maroquinerie, et m'attendais ainsi à retrouver les mêmes sensations. Les ingrédients étant identiques au cheveu près...tout était réuni pour se retrouver une heure plus tard transpirant mais souriant.

Le concert fut bon. Très bon même par moment (belle communion sur l'imparable Bad Kids). Les nouveaux titres prometteurs (un premier très proche d'un vieux Hives, un second reprenant à une note près l'intro de There She Goes des La's). L'ambiance survoltée, bouillante. Mais parfois un peu réchauffée lors de stage invasion forcées et ponctuées d'un vol de micro (provoquant un mini arrêt du concert), de bousculade d'un des musiciens. Visiblement un peu énervés (lassés?) par ce passage, la fin sera bâclée et bouclée en moins de deux. Un rappel instrumental plus tard, les "stage envahissors" fièrement munis d'une set list piétinée ou d'une baguette s'empresseront vers la sortie pour raconter l'exploit par sms plutôt que de s'égosiller à tenter de faire revenir les Black Lips...qui ne reviendront pas (sauf pour chercher leur bière oubliée sur un ampli, ou pour discuter par la suite dans la salle). N'ayant pas eu droit à Lean, la musique de fond de salle n'était pas revenue avant un bon moment, j'y ai pourtant cru...y ai perdu ma voix...pour rien donc.

The Black Lips à la Boule Noire
Oui, nous aussi on voulait partir pendant Cheveu...
Un sentiment assez mitigé en sortie de salle. Une bonne découverte en première partie (Mark Sultan hein), un bon concert des Black Lips dans leur plus pur style (fini la bite à l'air donc), une ambiance chaudasse. Malgré cela, l'excitation, la tension ne fut jamais au niveau de leur concert de la Maroquinerie. L'étincelle, la magie de la "première fois" n'était plus là.

The Black Lips à la Boule Noire
Moustache et bite à l'air, rock'n roll quoi...

23.9.08

The Futureheads & The Lemonheads @ Maroquinerie

Inrocks Indie Club Septembre 2008
Dans un premier temps, annoncés en tête d'affiche après l'annulation de leur concert du Trabendo, les Futureheads se verront "rétrogradés" d'une position dans la soirée Inrocks Indie Club de rentrée 2008 derrière les Lemonheads. Un concert habituel du quatuor briton ne dépassant que rarement les 45 minutes, ce déclassement ne changera pas grand chose à la donne.
A voir la faune présente, il semble évident que les Futureheads seront les plus attendus, et les Lemonheads plus une (re)découverte. Moi le premier.

Fondé au début des années 2000 (comme à peu près 45000 autres groupes de rock en Angleterre), le groupe des frères Hyde (Barry au chant et guitare, Dave à la batterie) sortira son premier album en 2004 au milieu des autres Maxïmo Park, Kaiser Chiefs, Hard-Fi et consorts. Dans un style modérément "post punk" (peut-être donné par la production d'un ex Gang Of Four, Andy Gill sur une poignée de titres), le groupe se démarque de la masse par des passages vocaux sur plusieurs voix coupant les entrelacs de riffs de guitares souvent bien pensés. Le succès de titres comme Decent Days and Night (présent entre autre dans diverses BO de jeux vidéos), ou de Hounds of Love (reprise de Kate Bush), les feront jouer de nombreuses premières parties de belles têtes d'affiches, comme les Pixies ou Foo Fighters.

The Futureheads
The Futureheads
En fin de la tournée qu'ils assuraient en tête d'affiche, ils atterrirent dans la micro salle parisienne du Nouveau Casino en 2006 pour un concert chaotique. Fatigue évidente, envie évaporée, les Futureheads nous livraient alors un gloubiboulga sonore indigeste en balançant en quarante minutes montre en main l'intégralité de leur album. Mais, Ô chanceux que nous fûmes, nous eûmes droit également à un inédit tiré de leur futur album : Area. Horrible.

Cette "bande annonce" de leur "News and Tributes" qui arrivera (en import, car jamais sorti sur le sol français il me semble) quelques mois après n'était pas mensongère. L'album sera plus que moyen. L'échec commercial qui en découlera sera - entre autre - responsable du coup de pied au cul reçu de la part de leur label, leur demandant d'aller voir ailleurs. Sûrs de leur "mojo", ils ne s'en laissent pas compter et lancent leur propre label, Nul Records, chez qui sortira leur troisième opus, un peu dans l'anonymat, "This Is Not The World".

Quatre mois après les voila de retour en France en compagnie des Lemonheads (ainsi que de Tahiti Boy and the Palmtree Family) pour une soirée Inrocks Indie Club.


Tahiti Boy And The Palmtree Family : beaucoup de monde sur scène, pas besoin d 'en avoir devant(?)
Afin de rentabiliser les coupons noirs et blancs donnés à l'entrée, le temps de la première partie fut passé à l'étage. Zut alors.
Place aux Futureheads dans une salle bien plus remplie et visiblement heureuse de les retrouver. Difficile de reprendre sa respiration pendant les 45 minutes qui suivirent tant les chansons furent jouées à un tempo ultra rapide. Mais ici le son était parfait, les changements de rythmes carrés et les vocalises réussies. Le groupe transpire (littéralement) la bonne humeur et la joie d'être là. Une set list sans surprise majoritairement composée de morceaux issus de leur premier album ; les deux derniers se partageant les miettes. Un excellent moment donc pour les habitués aux titres des Futureheads, reconnaissant non sans mal les détails intéressants qui parsèment les chansons. Sûrement plus difficile d'approche pour les "non avertis" chez qui l'impression de similitude prédominera. Etrange paradoxe (que cette difficulté d'approche) pour un groupe souvent réduit à du "tatapoum britannique".

The Futureheads à la Maroquinerie
Barry Hyde, "front man" des Futureheads
La salle se vide alors légèrement pour l'entrée sur scène des Lemonheads. Il faudra cinq bonnes chansons pour que Evan Dando retrouve une voix convenable et plus conforme à son statut de leader de groupe "culte". Une belle découverte pour moi que ces chansons dans un style "power pop US" me rappelant parfois Weezer, parfois Nirvana. Impression globalement positive à peine entachée des problèmes vocaux de Dando et de quelques passages acoustiques longuets.


The Lemonheads à la Maroquinerie
Evan Dando, increvable leader des Lemondheads



Une bien bonne soirée de rentrée pour les Inrocks Indie Club, qui même s'ils n'affichèrent pas complet, aura sûrement contenté tant les personnes venues sautiller sur les Futureheads que celles venues dodeliner de la tête sur les "mythiques" Lemonheads.
Attention, changement radical de format de chansons avec la venue des canadiens d'Islands dès le mois prochain.

12.9.08

La Saga Touillette ; le Retour

Previously on La Saga Touillette


La sédentarisation de mon activité professionnelle Chandlerique m'a mené vers une sorte d'élitisme de la touillette. Je ne m'en suis jamais caché. Présentée dans l'épisode précédent, je n'avais d'yeux que pour elle. Sa forme parfaite, sa belle couleur blanche, ses petits trous géométriquement identiques qui invitent de manière aguicheuse mes petites dents pointues à venir s'y planter. Le petit rituel du démembrement méthodique de la touillette était devenu un plaisir. Le plaisir une habitude. L'habitude un réflexe. Le réflexe une manie. La manie une drogue. Oui. J'en étais dépendant. Si bien que le jour ou j'insultais ma mère lorsqu'elle me surprit en train de massacrer sa machine Nespresso qui ne me donnait pas ma dose de plastique quotidienne, je décidai d'agir.Il fallait pour cela s'éloigner de la tentation permanente, de la source. Je demande donc de changer de mission, et d'entamer ainsi une phase de nomadisme qui me permettra de ne point nouer d'attachement à une quelconque touillette.



Mais avant de partir, comme un condamné demande une dernière cigarette, où un pauvre participant à D&CO demande à voir une dernière fois son appartement avant le carnage, je m'autorise une dernière dose. Le long couloir menant à la machine parut s'étirer au rythme se mes pas...Point d'effet de style, juste que j'ai toujours trouvé trop long ce foutu couloir. J'ai opté pour un moment seul, un ultime tête à tête avec elle. Afin d'en garder un souvenir particulier, je tente une chose folle ; j'opte pour le café au lait. Un peu de fantaisie pour dédramatiser ce moment intense ne sera pas de trop.



Je met la pièce, enlève deux doses de sucre, enlève à nouveau une dose de sucre car je n'avais pas appuyé assez fort, après m'être demandé si le café au lait pouvait nécessiter plus de sucre que le café normal, je décide, afin d'éviter tout désagrément, de remettre une dose de sucre, puis d'en remettre une car je n'avais appuyé assez fort, je choisis "Café au lait" (en grains bien sur, quand on a un peu de classe, de goût, il est inconcevable de choisir les boutons du coté "café soluble". Enfin...).



La machine démarre, crache son sucre, prend en compte ma commande, la grave sur un morceau de bois (du cèdre), la propulse dans un tube à air comprimé afin qu'elle parvienne en Colombie à Marcelito, 9 ans, qui de ce pas, va chercher sur le caféier planté par son grand-père (Angelo) les meilleurs grains, puis les enveloppe dans petit mouchoir de soie brodé par sa grand mère (Raphaela), remet le paquet dans le tube à air comprimé, qui propulse alors le tout dans la machine de départ, là, sous mes yeux. Le paquet est alors "débrodé" fil par fil afin que chaque grain en soit extrait, puis pressé entre deux rouleaux de bois d'érable de manière à produire la poudre marron qui tombe alors dans mon gobelet. Le téléphone sonne alors chez Robert, à Evian. Mais pas n'importe quel téléphone. Non, le téléphone rouge. Alors il sait qu'il doit aller mettre le tuyau dans la source naturelle à coté de laquelle il vit, afin qu'il en aspire le plus de liquide qui sera propulsé de manière quasi instantané au travers d'un tube chauffant, dans mon gobelet alors vierge de liquide. Paul Milka et sa vache violette connaîtront le même appel.

Bon, forcément de l'extérieur, ça donne "tvvvvvrtt prft prft *sucre* krlk krlk krlk krlk krlk ssssssst *café* ____________(silence)________ TIC frol frol frol frol *eau + lait*. Ce qui est beaucoup moins sexy.

Oui, les machines à café aussi sont plus belles de l'intérieur que de l'extérieur.



C'est à cet instant qu'un déclic mécanique, suivi d'un bruit de chute de plastique vient traditionnellement accompagner le plongeon de la touillette dans le gobelet, tel Greg Louganis du haut de son plongeoir lors de la finale olympique de Séoul en 1988.
Mais là, le silence fut glacial. Après avoir attendu une quinzaine de minutes sans bouger, que la loi de la nature soit respectée, je me résout à quitter du regard le gobelet vide de touillette, et à le remonter lentement jusqu'à parvenir à la fourbe affichette :"plus de touillettes".



Ma vie fut un film de Buster Keaton au ralenti et sans les gags pendant de longues heures...Avant que ne revienne la couleur, que je souffle un bon coup, et m'y persuade d'y voir un signe du destin...

10.9.08

Black Kids @ Black Session

The Black Kids
La rentrée 2008 dans le studio 105 de la Maison de la Radio, cher à Bernard Lenoir, sera poppy - sautante avec la présence des très demandés Black Kids.
Après une prestation très correcte à Rock en Seine (pas facile de jouer face aux Raconteurs), place au Grand Journal, à l'Album de la Semaine à Taratata et donc cette Black Session.
L'enfant noir est donc en vogue : peut-être le bout du tunnel pour Gary Coleman ? J'en doute. Par contre pour Reggie et Ali Youngblood, leur étonnante trajectoire quasi verticale semble les éloigner des petits boulots de gardiens de parking cher à l'ex-Arnold facétieux.

De malice et d'espièglerie, leur album Partie Traumatics (produit par l'ex - Suède, Bernard Butler) n'en manque pas. Quelques écoutes suffisent à se faire piéger par ces quelques mélodies entêtantes et jouasses, à défaut d'être originales. Basse groovy, batterie disco, synthés 80's : loin d'être les premiers à tester ce mélange, mais loin d'être les derniers en terme de qualité. Peut être la voix de Reggie Youngblood, parfois comparée à Robert Smith, y est elle pour quelque chose. Après tout, on s'en balance et l'on se balance à l'écoute des bombinettes Partie Traumatics, Hit the Heartbrakes, Listen to Your Body Tonight ou encore I'm Not Gonna Teach Your Boyfriend How to Dance with You. De très agréables moments qui parviennent sans mal à faire oublier des creux inévitables (et pardonnables) pour un premier album sorti de nulle part (ou presque).

The Black Kids
Assez d'éléments pour venir chatouiller l'oreille avertie de Bernard Lenoir qui les invite donc pour sa Black Session de rentrée.
Après avoir passé le dernier - excellent - single de Tv On The Radio, les cinq Black Kids débarquent le sourire aux lèvres. Quarante-cinq minutes durant, leur album sera mis à nu devant un parterre décidé à venir se trémousser légèrement (pas trop quand même) devant leurs micros.
Les temps creux de l'album, restent creux en live et permettent de prendre le temps d'observer la dextérité d'un bassiste aux lignes groovies et inspirées. La guitare, en retrait par rapport au duo de synthés féminin, est assuré sans chichis par le chanteur Reggie, dont le futal me fit une fois de plus regretter qu'un jour, une personne pensa "tiens, je vais inventer le slim".

Comme je ne connais pas cette personne, probablement décédée dans d'atroces souffrances, je me contenterai de faire un gros BOUH aux Strokes pour l'avoir remis au goût du jour. Quel intérêt y a t-il à vouloir montrer dans quel sens ses burnes sont collées ? Montrer laquelle de sa couille droite ou sa gauche est la plus proéminente ? Prend une balance, pèse les, écris le résultat sur une feuille blanche avec une stylo de la couleur que tu souhaites, et fout toi ça dans le dos. Ça économisera le lubrifiant nécessaire pour l'enlever ce foutu slim.
Prochain épisode les chaussures pointues.
En résumé donc, une Black Session idéale pour une rentrée en pente douce après cet été breton.

9.9.08

Werchter - Samedi

Il serait un peu ridicule vu le temps écoulé depuis les événements en question, de détailler tout autant les journées restantes du festival. De plus, j'en ai un peu la flemme, ce qui tombe plutôt bien. (n.d.moi : bon bah en fait, non)

Gossip à Werchter
Glamour.
Un samedi sous un ciel mi frite - mi raisin qui débuta fort mal, car cueilli à froid par Gossip. Difficile d'échapper aux hurlements et à l'image de Beth à cause des 1500 enceintes et aux 150 écrans géants de la grande scène. Les cinq minutes qu'il fallait pour rejoindre le chapiteau furent donc très pénibles.
Arrivent alors les néo-hippies-branchouilles MGMT. Autant leur album « Oracular Spectacular » contient un nombre de perles étonnant pour un premier essai, autant leur prestation live de la Maroquinerie il y a quelque mois m'avait parue moyenne. Forcé de constater que rien n'a changé depuis...Les conditions privilégiées de la douillette salle du 20ème arrondissement parisien laissant place à une foule de festival bien compacte sous un léger crachin, l'impression finale en pâtit. Nouvelle déception.

The Hives à Werchter
Pelle qui n'a pas intérêt à lâcher son micro
Place aux caïds de la scène, les suédois The Hives. En festival comme en salle, ça défonce toujours autant malgré un show toujours un peu à l'identique. Impossible de résister aux invectives faussement (ou pas) mégalo, aux mimiques et aux braillements du suédois Pelle Almqvist et des sa troupe costumée. Nouvelle réussite sous la pluie de Werchter. Les nouveaux titres du « Black and White Album » viennent à merveille compléter un set déjà rempli de bombes garage - punk telles Two Timing Touch And Broken Bones, Hate To Say I Told You So, Walk Idiot Walk, Main Offender, et bien d'autres. Une petite heure passée bien trop vite.

Editors à Werchter
Editors, ils ont froid, nous aussi...
Dans un style bien moins expansif et racoleur, les anglais d'Editors ne sont pas non plus des novices de la scène. Plusieurs fois vus cette année sur Paris pour la tournée de l'excellent "The End Has A Start", et à chaque fois stupéfait par la dimension scénique prise par ce groupe, et par la force émotionnelle dégagée par leurs nouveaux titres. Le temps bruineux et grisonnant aurait été parfait pour leur set, si celui-ci n'avait pas été entaché d'un son assez mauvais. Une déception en comparaison aux prestations de grandes qualités dont sont capables ces garçons.

Kings Of Leon à Werchter
Caleb vient de comprendre la "blague de la piscine"
Le souvenir de cette pénible prestation sera vite balayé par le grand moment de la journée : Kings Of Leon. Malgré un dernier album qui ne fait pas l'unanimité, les concerts de leur dernière tournée frôlent parfois avec la perfection. L'an passé, au FIB comme à Rock en Seine, les anciens bouseux devenus slimeux forcent le respect. Musicalement puissants et précis, les Kings Of Leon sont à chaque fois portés par la voix d'une rare beauté de Caleb.
Ce qui passe difficilement en album, comme On Call, devient ici un joli moment où chaque note éraillée sortant de la bouche du jeune homme amène son lot de frissons.
Vient alors l'heure de rentrer siester un peu au campement, de se restaurer, de laver un brin...enfin, tout ce que l'on peut faire pendant un concert de Ben Harper, qui continuera même pendant Sigur Ros.

radiohead à Werchter
Thom Yorke, miaou
Retour sur le site pour la grosse tête d'affiche du festival : Radiohead. Leur "éco-tour", après 4 dates françaises plus tôt dans l'été se pose pour une soirée belge à la fraîche. Dans la pure tradition des concerts de la bande à Thom Yorke, n'espérez pas profiter des écrans pour voir ce qu'il se passe sur scène : non non ; place à de jolis, mais dispensables, effets numériques. Le tout accompagné des "rubans lumineux" de la scène pour donner un rendu visuel très sympathique. Le côté sonore étant, comme toujours, au rendez vous, ce sont donc quasiment deux heures de show de haute volée que nous "offre" Radiohead. La quasi intégralité de leur récent "In Rainbows" sera présentée au milieu des classiques Idiothèque, The National Anthem, Lucky ou Just. C'est alors qu'une inspiration divine me vint : afin d'anticiper l'effet troupeau du retour au camping, je commence à me diriger vers la sortie, anticipant la fin du show prévue sur les affichages à 1h30. Ravi de mon action toute auréolée d'un succès étincelant, quelle ne fut pas ma (vraiment(très(désagréable))) surprise quand j'entends le concert reprendre une fois revenu aux bord du camping. C'est ainsi que je profitai de (vraiment(très)) loin de l'enchaînement 2+2=5 / Paranoid Android, que j'attendais tant depuis l'absence de ces titres lors du premier concert Nîmois.
Comme un léger goût d'inachevé dans la bouche malgré cette bonne journée...